top of page

Un peu
d'histoire

Voici l’un des plus anciens bassins houillers de France.
Nous sommes au Moyen-Âge, au XIIIème siècle plus exactement. La rivière qui longe le site déborde et fait apparaître une couche de charbon, d’une grande épaisseur et de grande qualité. Cette découverte allait changer l’histoire de ce petit village. Les agriculteurs commencent alors à remonter le combustible à la surface avec leur charrue, dans un premier temps pour leur usage personnel, puis pour le compte de la noblesse et du clergé.
Au 16ème siècle, l’exploitation est confiée en gérance par un acte de cession à un marchand de la région, qui le transmettras à son fils, puis son petit-fils, arrière-petit-fils etc.....
Au 18ème siècle, dans le but de mettre un peu d’ordre et d’améliorer les mesures de sécurité dans les exploitations minières, le roi Louis XV fait paraître un règlement les soumettant à une autorisation préalable. Le gérant obtient alors la permission d’exploiter les mines pendant vingt ans, permission prolongée à plusieurs reprises. La S.M.C., compagnie d’extraction prend alors naissance.
Milieu 18ème, la société est vendue et devient quelques années plus tard propriété des houillères. La demande en charbon explose, les besoins d’extraction sont de plus en plus importants et en 1900 ce ne sont pas moins de 3 500 mineurs qui s’affairent jusqu’à plus de 340 m de profondeur, c’est le début de l’essor industriel et du machinisme.

Les grandes grèves et l’émergence d’un certain Jean Jaurès
Février 1883, la direction demande aux mineurs de travailler 2H de plus par jour. Cette décision met le feu aux poudres et pousse ces derniers à se mobiliser massivement, réclamant le maintien de la journée de huit heures, une augmentation de salaire, une meilleure gestion de la caisse de secours et l’arrêt des licenciements arbitraires. N’ayant obtenu qu’une faible augmentation de salaire, les mineurs reprennent le travail quelques jours plus tard.
Avril 1883, création du premier syndicat des ouvriers mineurs de Carmaux, avec parmi ses membres, Jean-Baptiste Calvignac, élu maire de la ville le 15 mai 1892
Août 1892, prétextant que ses fonctions politiques portaient atteinte à son activité professionnelle, Jean-Baptiste Calvignac est  licencié, les mineurs demandent sa réintégration mais la direction reste inflexible. Une nouvelle grève est entamée avec comme revendication la démission immédiate du directeur des mines, plusieurs mineurs sont arrêtés et emprisonnés. C’est alors qu’un certain Jean Jaurès, retiré de la vie politique prend position et rejoint le combat, sur 3000 mineurs, 2500 sont en grève, des aides financières parfois considérables affluent de toute la France et même de l’étranger aidant les mineurs à tenir bon. Le gouvernement envoie les gendarmes qui patrouillent jour et nuit pour assurer la liberté de travail des non grévistes.
Octobre 1892, le directeur de la mine démissionne, suivi par le député de Carmaux, le président du conseil donne gain de cause aux ouvriers, qui victorieux, reprennent le travail le 3 novembre. Cet épisode de lutte ouvrière marquera l’histoire de France, puisque Jean
Jaurès réalise que la lutte syndicale est tout à fait compatible avec son idéal républicain. La victoire des mines de Carmaux lui montre le chemin du socialisme et la carrière qu’on lui connaît.

Les années 1950 marquent le début de la récession,
la découverte des puits de pétrole au Sahara, le boum de l’hydroélectricité et la construction des premières centrales nucléaires mettent sérieusement à mal la production de charbon en France, les uns après les autres, tout doucement, les puits s’arrêtent de fonctionner, et malgré plusieurs tentatives de relance, le dernier puits ferme définitivement en 1997. A son apogée, cette mine comptait environ 5500 mineurs et produisait approximativement 1.100.000 tonnes de charbon. Ne subsiste maintenant que deux puits, un transformé en musée, le dernier construit à ciel ouvert a été reconverti en un pôle multi-loisirs, et le lavoir à charbon, racheté par un industriel et depuis laissé à l’abandon.
En parlant de lavoir à charbon, c’est justement lui qui nous intéresse.... Situé à proximité des mines, il est composé de :
· Deux couloirs inclinés des convoyeurs d’alimentation, qui accompagnaient directement le charbon en provenance des différents puits à l’aire des cribles et au lavoir
· l’aire des cribles, qui servait à tamiser le charbon
· Un four
· Deux châteaux d’eau
· Le lavoir (partie haute du bâtiment)
· Les trémies de remplissage des wagons (partie basse du bâtiment)

bottom of page