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Un peu
d'histoire

Bénéficiant d’un cadre exceptionnel, en bordure de plage, avec dunes en voisin et le rouleau des vagues comme seul bruit venant perturber la quiétude de ses résidents, l'hôpital hélio-marin du bord de mer avait pour vocation première de traiter les affections osseuses et articulaires. Doté d’une capacité de 220 places, avec une cinquantaine de salariés, «le sana», comme l’appel les habitants du coin, ouvrit ses portes le 15 mai 1933. Contrairement à beaucoup d’établissements du genre, la guerre 39-45 ne perturbe pas son fonctionnement, cachant même des résistants, dont le commandant Marceau (dernier chef de la résistance Alsacienne). A la libération le centre crée une nouvelle extension et commence à pratiquer des greffes de la main.
1958, s’ouvre ce qui deviendra son activité principale, le centre de rééducation fonctionnelle.
Au fil des années, le centre devient obsolète, il ne répond plus aux normes, particulièrement au niveau des hébergements. Un nouvel hôpital est donc construit à quelques pas de l’ancien, et est inauguré en mars 2012. Le «Sana» tire sa révérence, cède sa place à une nouvelle génération de
centres médico-chirurgicaux et plonge dans une longue agonie.

Les patients ont laissé place aux squatteurs, graffeurs, tagueurs et autres adeptes du street art. Même s’il est voué à la démolition, le «Sana» s’est petit à petit transformé en musée du graf affichant de véritables fresques que viennent contempler les touristes de passage en offrant une explosion de couleurs à
leurs yeux. C’est toujours un véritable bonheur que de venir se balader dans ce lieu, à chaque visite de nouvelles œuvres s’offrent à moi, des familles arpentent les couloirs, les yeux rivés sur les murs comme s’ils visitaient une galerie d’art, au détour d’un mur un photographe immortalise discrètement cette scène de vie,
dans une pièce, c’est un modèle qui pose en tenue légère pour un shooting photo, il faut dire le cadre est idéal. Plus loin, quelques jeunes, masque sur
le nez, bombe de peinture à la main, laissent libre cours à leur créativité. Au détour d’une aile quelques pièces sont squattées, avec une pancarte qui
annonce la couleur : «Si tu viens voler mes affaires, tu goûteras à mes chiens, sinon Bienvenue !»
Le «Sana» est un lieu où l’on s’y promène, on observe les gens, on prend le temps pour s’arrêter discuter deux minutes avec des inconnus, on y crée, on y vit...
Les locaux sont maintenant rasés, laissant place à un triste désert

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